avril 19, 2024
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Quel bardage de façade choisir ?

By on octobre 11, 2020 0

L’économie énergétique et l’impact environnemental sont des sujets très importants en France. L’isolation thermique par l’extérieur constitue justement une solution permettant d’envelopper efficacement un bâtiment et de supprimer ainsi ses ponts thermiques. Zoom sur les divers atouts et inconvénients des matériaux disponibles pour le bardage…

Le bardage en bois

Conférant de la chaleur et de l’authenticité à un bâtiment, le bardage en bois présente des avantages de taille. Il s’agit en effet d’une matière facilement peignable et qui bénéficie d’un coût raisonnable (entre 10 et 100 euros le mètre carré selon la rareté du bois et sa résistance aux diverses nuisances naturelles). On peut la clouer, l’imprégner, la traiter et la travailler sans difficultés. Le pin, l’épicéa, le cèdre et le châtaigner font partie des types de bois les plus utilisés pour ce bardage.

Le bardage en bois présente aussi quelques inconvénients. Une exposition prolongée aux intempéries le fragilise et modifie visiblement sa teinte. Il faut par ailleurs l’entretenir de façon régulière (le peindre tous les cinq ans, le lasurer tous les deux ans et boucher les fissures causées sur sa surface) afin d’optimiser sa longévité.

Sur le plan écologique, bien que le bois de ce type de bardage soit facilement destructible, ses traitements en autoclave s’avèrent nuisibles pour l’environnement (surtout pour les créatures vivant dans l’eau). Sa longévité limitée implique des remplacements en moyenne tous les 12 ans, ce qui augmente son bilan carbone.

Le bardage composite

Le bardage composite est conçu à partir de fibres de bois liées sous haute température et sous pression élevée, lesquelles sont ensuite agglomérées avec de la résine. Ce processus permet d’éliminer les imperfections observables sur les lames en bois. Résistant aux intempéries, bénéficiant d’un coût peu élevé et facile à entretenir, le bardage composite est décliné en divers styles et textures.

En ce qui concerne ses désavantages, ce type de bardage ne résiste pas efficacement aux problèmes d’humidité et comporte souvent des joints d’aboutage peu esthétiques.

Écologiquement, la production d’un bardage composite est moins impactant pour l’environnement que celle d’un bardage en bois. Cependant, le bardage composite présente une longévité plus faible, sa transformation s’avère extrêmement énergivore et sa peinture obligatoire augmente son bilan carbone.

Le bardage en résine

Inventé il y a plus d’un demi-siècle, le bardage en résine s’avère extrêmement résistant. Ce type de bardage est aujourd’hui disponible dans de très nombreux coloris et textures. Ses processus actuels de fabrication permettent une imitation très fidèle des textures de bois. De plus, les teintes étant pigmentées dans la masse même du matériau, ces dernières connaissent peu d’altération au fil des ans.

La légèreté et la finesse du bardage en résine rendent sa pose à la fois rapide et simple, ce qui permet de réduire les frais d’installation. Ce type de bardage existe en résine vinylique ou en résine acrylique. Constituée d’acrylique, de pigments de couleurs et de minéraux, cette dernière supporte extrêmement bien l’eau, les UV, les températures élevées, les moisissures et les insectes. N’exigeant aucun entretien, les bardages en résine bénéficient également d’une flexibilité qui leur permet de faire face efficacement aux chocs, aux vents et même aux tempêtes jusqu’à 250 km/h.

Écologiquement, les bardages en résine peuvent être intégralement recyclés. Ils bénéficient aussi d’une longévité très élevée (plus de 100 ans pour certains modèles), ce qui diminue fortement leur bilan carbone.

Le bardage en fibres-ciment

Les bardages en fibres-ciment sont fabriqués à partir de sable, de ciment, de fibres de cellulose et de silice (certains modèles comprennent également de l’argile et des fibres de bois). Leurs lames lourdes et épaisses s’installent en se clipsant ou en se vissant, en fonction des modèles. Les bardages en fibres-ciment disponibles dans le commerce présentent diverses textures imitant, par exemple, le bois massif. Doté d’une longévité moyenne de 15 années, ce produit résiste très bien aux intempéries, à l’humidité et aux insectes.

Le bardage en fibres-ciment possède néanmoins plusieurs désavantages de taille. Tout d’abord, le changement d’une seule de ses lames implique la dépose de l’intégralité de sa façade. Ensuite, son installation exige un savoir-faire et un outillage complexe qui requièrent l’intervention d’un expert.

Sur le plan écologique, ce produit bénéficie d’un bon bilan carbone grâce à sa durabilité. Si son recyclage pour concevoir des lames neuves est impossible, son alliage peut toutefois être réutilisé pour fabriquer les revêtements des routes.

Le bardage PVC

Aussi simples à entretenir que les bardages en résine, les bardages en PVC sont moins coûteux mais ne sont pas aussi résistants et durables. Ils sont également loin de bénéficier d’un aussi large choix de coloris. Il s’agit d’un produit qui casse facilement et qui se fragilise rapidement face aux intempéries, d’où une durée de vie très limitée de 5 à 10 années.

La fixation d’un bardage PVC s’effectue via des clous ou des vis et ses lames sont plus épaisses que celle d’un bardage en résine.

Sur le plan écologique, un bardage PVC présente un bilan carbone similaire à celui d’un bardage en résine, mais sa faible longévité le pénalise sur ce point.

Le bardage métallique

Autrefois, les bardages métalliques étaient fréquemment employés dans les communes rurales françaises. Ils furent ensuite utilisés exclusivement pour les façades des entreprises, avant de l’être à nouveau pour celles des maisons individuelles.

Les bardages métalliques sont des lames pressées disponibles sous diverses formes et dimensions. Bénéficiant d’une installation et d’un entretien extrêmement simple (il suffit de le nettoyer à l’eau), ce type de bardage présente une longévité appréciable et résiste très bien aux insectes, au feu, de même qu’aux moisissures.

Ses inconvénients ? Il ne convient pas au littoral car il supporte très mal le sel. Il se raye et se décolore également vite et ne bénéficie pas d’une isolation optimale. Autre désavantage : d’un point de vue esthétique, l’aspect froid et moderne du métal ne se marie pas bien avec tous les styles de maisons individuelles.

Écologiquement, si le bardage métallique requiert une grande quantité d’énergie pour produire son acier et son aluminium, il peut être recyclé très facilement.

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